Le projet D-Light, co-porté par Anthony Sladen de Géoazur, vise à franchir un nouveau cap dans l’instrumentation in-situ de l’environnement en exploitant et associant les différentes capacités de mesure des fibres optiques. Il fait parti des 12 projets du nouveau programme national « Recherche à risque et à impact » ou « (RI)² » du CNRS.
En effet, la propagation du signal lumineux dans une fibre optique est influencée par les effets de contrainte et de température ; il est aujourd’hui possible de détecter ces perturbations pour transformer les câbles de fibre optique en réseaux denses de capteurs. À travers la surveillance in-situ des environnements souterrains, sous-marins et urbains, l’enjeu principal du projet est d’imager l’invisible et de se placer au plus près des processus pour les caractériser sur une large gamme d’échelles. En facilitant le suivi des environnements difficiles d'accès, via des mesures fiables et haute-résolution, les développements technologiques de ce projet sera un atout clé pour quantifier certains effets liés au changement climatique et/ou aux pressions anthropiques et prévenir certains risques naturels. Le projet vise aussi à apporter des solutions concrètes pouvant impacter des domaines aussi variés que la géothermie, la gestion et la protection des ressources en eau, ou le suivi des infrastructures, créant ainsi des opportunités d'innovation et de valorisation industrielle [...]
En explorant l'utilisation de câbles fibres optiques à faible coût pour le suivi du sous-sol et infrastructures, ou via l’utilisation des câbles télécom existants et déjà très présents, le projet D-Light ouvre la voie à de nombreuses applications dans les domaines des villes intelligentes, du suivi géotechnique et environnemental, et de la surveillance maritime. En fournissant des données haute-résolution dans les domaines marins et souterrains sous-échantillonnés, le projet permettra le développement rapide et à moindre coût d'observatoires multidisciplinaires et opérationnels comme le suivi des nappes souterraines ou l’alerte rapide pour les risques naturels, y compris dans des endroits habituellement difficiles à instrumenter.
En savoir plus :
Nouveau programme national « Recherche à risque et à impact » ou « (RI)² » du CNRS
Projet D-Light communiqué CNRS
Contacts porteurs du projet :
Anthony Sladen, chargé de recherche CNRS,
GéoAzur (CNRS/IRD/ Observatoire de la Côte d'Azur/Université Côte d'Azur)
anthony.sladen@geoazur.unice.fr
Olivier Bour, Hydrologue, professeur à l'Université de Rennes,
Géosciences Rennes (CNRS/Université de Rennes)
olivier.bour@univ-rennes.fr