Le concept de Pint of Science a été inventé en 2012 par deux chercheurs londoniens.
En ouvrant les portes de leur laboratoire au grand public, ils découvrent un public curieux et fasciné par les sciences. Une question se pose alors : « Comment renouveler cette expérience ? »
Les 15 et 17 mai 2017, Géoazur a participé à deux soirées de rencontre avec le grand publi dans la cadre de la première édition de Pint of Science à Nice.
Cinq rencontres ont été organisées et deux grandes thématiques ont été abordées :
La Terre, une planète sous écoute
- MERMAID, fonds océaniques sur écoute
Sebastien Bonnieux (Doctorant I3S/Geoazur) , Yann Hello (ingénieur de recherche de classe exceptionnelle à l’IRD)
En dépit des progrès réalisés pour imager la structure profonde de la terre, l’avancée en imagerie sismique est en freinée par le manque de données en provenance des régions océaniques. Pour couvrir les océans, le laboratoire Géoazur a choisi de développer un flotteur lagrangien : « Mermaid ». Ces flotteurs détectent et enregistrent des téléséismes mais peuvent également enregistrer d’autres paramètres pendant leur dérive (chants des baleines, pluies, vent...).
- De l’enregistrement des tremblements de terre à la compréhension de la rupture des séismes.
Cédric Twardzik (Postdoc en sismologie à Geoazur)
Pour le scientifique, les ondes sismiques contiennent des informations sur la source du tremblement de Terre. Ainsi, en les étudiant, nous pouvons mieux comprendre ce qu’est en fait un séisme. Au cours de cette soirée, je passerais en revue l’évolution des instruments sismiques au cours du temps et la façon dont les données sont interprétées.
SOS, fièvre sur la Planète bleue
- L’Antarctique, témoin des changements climatiques passés et actuels
Anthony Memin (Maitre de conférences à l’Université Nice Sophia Antipolis)
La calotte Antarctique représente le plus gros volume de glace de la planète et pourrait potentiellement contribuer à une élévation substantielle du niveau moyen des mers. Pour estimer cette contribution, il est fondamental de comprendre le fonctionnement de la calotte. L’analyse de la glace extraite de la calotte nous permet d’accéder aux archives climatiques passées de notre planète. Les satellites nous permettent de décrire l’évolution de la calotte depuis les années 90. Le bilan de masse de l’Antarctique reste la plus grosse incertitude quant à l’élévation future de la mer.
l’Antarctique reste la plus grosse incertitude quant à l’élévation future de la mer.
- Reconstituer le passé d’une rivière pour mieux prédire ses humeurs
Pierre Brigode (Maitre de conférences à l’Université Nice Sophia Antipolis et Polytech Sophia Antipolis)
Le débit des rivières fluctue avec les saisons et les variations du climat, entrainant l’observation de périodes plus ou moins sèches et humides, ponctuées par des épisodes de crues et de sécheresses. Dans ce contexte les hydrologues étudient les variations des débits des rivières pour mieux prédire leurs évolutions futures. Malheureusement ces mesures ne sont régulières que depuis quelques années. Certains hydrologues cherchent néanmoins à reconstituer le passé climatique des rivières sur le dernier siècle afin d’améliorer notre compréhension des impacts hydrologiques des variations du climat
- Le sédiment à l’embouchure du delta du Nil : Mémoire du SAHARA VERT !!!
Marie Revel (Maître de Conférence à Université de Nice Sophia-Antipolis)
Voila 2000 ans que la matière en suspension des crues du Nil se déposent par 1500m d’eau au large de l’embouchure du Nil au rythme de quelques mm/an. Ces myriades d’éléments se déposent au fond en formant d’innombrables lamines sédimentaires sombres. Ces dépôts permettent de reconstituer l’intensité des crues du Nil en lien avec l’intensité de la Mousson en Ethiopie et leurs rôles sur l’érosion des sols. Cette approche a pour but de démêler et de quantifier les mécanismes complexes forçant le cycle de l’eau afin de mieux prédire dans le future l’evolution de la sécheresse en Afrique.
Retrouver les soirées en images : "diaporama à venir"