L’activité "télémétrie laser" a pour objet la mise au point de nouvelles méthodes et de nouveaux instruments permettant de mesurer des distances kilométriques avec une très haute exactitude. Quelques exemples de situations où ce type de besoins se présente :
> dans le domaine du spatial, notamment pour les missions de plusieurs satellites en vol en formation, où il est essentiel de mesurer la distance entre deux satellites avec une très grande exactitude, par exemple pour les télescopes à synthèse d’ouverture et la gravimétrie spatiale (voir le fichier "vols_en_formation.doc" ci-dessous). Carlina est un projet de télescope à synthèse d’ouverture en cours à l’Observatoire de Haute Provence.
> le positionnement de haute précision, sur terre : génie civil, grandes installations.
Les collisionneurs de particules sont des machines de dimensions hectométriques ou kilométriques, où on provoque des collisions entre deux faisceaux de particules. Encore faut-il être sûr que les faisceaux se croisent bien... et bien sûr qu’ils se croisent à l’endroit observé par les détecteurs. Or les faisceaux de particules sont des pinceaux d’un diamètre d’un ou quelques microns, voire moins... Aligner un accélérateur requiert donc une mesure de positionnement de très haute exactitude. La réalisation des grandes antennes radioélectriques pose des problèmes analogues.
> la géophysique : Surveillance des déformations du sol ou des roches, plus généralement réalisation de grands instruments à l’usage de la géophysique.
> la physique fondamentale : La navigation des satellites autour de la terre obéit aux lois de la gravitation newtonienne... sauf si on y regarde de très près : la précision atteinte maintenant par les mesures de télémétrie par temps de vol sur les satellites en orbite basse est telle qu’il faut prendre en compte les effets relativistes. Les données exploitées sont notamment celles de l’instrument T2L2. Dans ce cas la précision atteinte sur la mesure de distance est de quelques millimètres notamment du fait de la perturbation due à la traversée de l’atmosphère.
Pour toutes ces mesures la lumière d’un laser est une sonde fiable. Elle se propage dans le vide sans atténuation, si ce n’est du fait de la divergence des faisceaux laser, mais on sait produire des faisceaux très peu divergents.
Les deux projets T2M et Iliade diffèrent en cela que T2M propose des objectifs moindres en termes de résolution et exactitude, mais aussi
- par la complexité du montage : celui de T2M est très peu sophistiqué, et plus facilement embarquable
- par des méthodes différentes, notamment pour aborder les problèmes des diaphonies optiques et de diaphonies électriques.